• La réaction permanente du Klan à travers Mississippi Burning

     

    Si Mississippi Burning date de 1988 et raconte une histoire se déroulant dans les années 60, son propos de fond est loin d’être périmé ! De nombreuses similitudes sont bel et bien notables entre la situation de l’époque et la situation actuelle, nous allons ici n’en évoquer qu’une seule : la réaction permanente du Ku Klux Klan lors de changements politiques et sociaux.

     

      

     

         Les populations du Sud, qui ont tout perdu à la suite de la guerre de Sécession, tiennent les personnes noires pour responsables de leur pauvreté et de leur rejet (ils sont présentés comme des "ploucs" et dénigrés par les habitants du Nord).  

     

    Esclaves avant la guerre, les personnes noires ont un espoir de voir leur place dans la société s’améliorer  malgré  la forte ségrégation raciale. Ici le personnage d'Alan Ward (Willem Dafoe) ne voit aucun inconvénient à s'asseoir à une table réservée aux personnes de couleur alors que le restaurant est complet. Les autres consommateurs, pourtant, regardent la scène effarés. 

     

    Cette avancée, aussi infime soit-elle, fait immédiatement réagir certaines personnes qui refusent de voir le statut des noirs devenir identique au leur, voire qu'il le dépasse. De cette façon, ils ont peur de perdre leur identité :

       

     

        Ce type d’argument est encore utilisé par le Ku Klux Klan de nos jours, c’est pour cela qu’il est parfois qualifié de « conservateur ». De la même façon, lors d’avancées et changements sociaux et politiques  le Ku Klux Klan semble se réveiller pour faire barrière à ceux-ci. On pense souvent (à tort ?) que l’élection de Donald Trump a été le déclencheur du renouveau du Ku Klux Klan, en réalité le Klan semble avoir retrouvé de l’élan suite à l’élection de Barack Obama. Et pour cause : premier président noir des Etats-Unis, sa personne, ses idées, tout chez Barack Obama vient bouleverser le petit idéal du Klan : il leur faut réagir ! La combinaison de ces deux élections est peut-être un facteur de résurgence du Klan : Barack Obama aurait réveillé le Ku Klux Klan à qui Donald Trump aurait ensuite donné la possibilité de s’exprimer…

     

    Par Solange Grandjean